Le scanner

Scanner

Scanner

Qu’est-ce qu’un scanner?

Il s’agit d’un examen permettant de visualiser tout ou partie du corps de votre animal en ‘coupe’ ou ‘tranche’.  A partir de ces coupes, le radiologue peut reconstruire la zone explorée dans toutes les directions de l’espace et même en 3D.

Le scanner utilise des rayons X comme une radiographie normale mais les images qu’on obtient sont des images en coupe de l’intérieur du corps. L’autre grande différence avec la radiographie est que le scanner est couplé à un ordinateur.

Ces rayons X sont plus ou moins atténués par les tissus en fonction de leur densité ce qui permet de différentier les tissus entre eux. L’ordinateur transforme alors ces différences de densité mesurées en niveau de gris sur une image (plus c’est dense plus c’est blanc comme l’os par exemple tandis que le liquide est gris foncé et l’air noir).

Le 1er scanner installé en France pour l’Homme l’a été à Marseille en 1975.

 

Comment fonctionne le scanner?

C’est un anneau au travers duquel passe le patient sur un lit, c’est dans cet anneau que le patient est traversé par des rayons X

Le patient doit être immobile pendant que le lit progresse au travers de l’anneau, c’est pourquoi vos compagnons sont anesthésiés pendant le scanner.

Les scanners possèdent plus ou moins d’émetteurs et de récepteurs de rayons X dans l’anneau. On parle de barrettes. Plus il y a de barrettes plus le scanner peut faire l’examen rapidement.

Le scanner d’Eiffelvet est un scanner General Electrics de 16 barrettes (comme la plupart des scanners aujourd’hui en médecine Humaine). Seuls les services de médecine humaine désirant explorer le système vasculaire utilisent des scanners de 64 voire de 128 barrettes. Il n’existe en effet aucune indication  chez nos animaux de compagnie justifiant un scanner de plus de 16 barrettes (les animaux domestiques ne faisant pas d’infarctus en particulier …).

 Comment se deroule un examen scanner?_DSC4597

Votre compagnon sera rasé sur la patte afin de poser un cathéter veineux qui permettra d’injecter les produits nécessaires à l’anesthésie mais aussi la perfusion pendant l’anesthésie et les produits de contraste (celui-ci vous sera fourni sur place).

Une fois anesthésié, votre compagnon est positionné de façon symétrique et confortable sur le lit du scanner.

On réalise une 1ère série d’images, ensuite on injecte un produit de contraste par le cathéter intraveineux et on réalise une 2nde série d’images. Le produit de contraste permet à la fois de mieux voir les vaisseaux (par lesquels il passe) et de mieux voir les lésions très vascularisées comme les cancers par exemple.

Avec le scanner 16 barrettes présent à Eiffelvet, l’examen dure quelques minutes seulement (rarement plus de 5 minutes) .

La durée totale de l’anesthésie incluant le positionnement dans le scanner, le scanner lui-même et la phase de réveil est en moyenne de 15 minutes.

Lors de l’anesthésie à Eiffelvet, les paramètres vitaux permettant de surveiller le patient sont contrôlés en permanence y compris pendant la phase d’émission de rayons X via un monitoring à distance situé dans la salle de commande.

Dans quel cas votre veterinaire vous recommandera de faire un scanner?

Les indications du scanner sont multiples.

En cancérologie il est absolument indispensable, à la fois dans le diagnostic, la thérapeutique et le suivi des cancers : pour s’assurer qu’il y ait bien une tumeur notamment dans des zones difficiles à explorer comme le thorax ou la filière pelvienne (bassin), pour rechercher les métastases pulmonaires, hépatiques, pancréatiques, spléniques (rate), pour bien examiner les tumeurs afin de connaître leur taille, vascularisation, position, origine… en particulier avant de décider d’opérer ou non un cancer.

Le scanner d’Eiffelvet possède un « module à biopsie » permettant de prélèver des cancers mis en évidence (on parle de biopsie ou de cytologie), un système original « d’insufflation à distance » permettant de gonfler les poumons quelques secondes afin les explorer dans les meilleures conditions, un logiciel de détection des métastases pulmonaires et d’endoscopie virtuelle

En neurologie il s’agit de l’examen en 1ère intention que ce soit pour le cerveau ou la moelle épinière car riche en information et très rapide à réaliser au contraire d’une IRM (quelques minutes d’anesthésie pour un scanner contre 1h à 1h30 minimum pour une IRM) : épilepsie, accident vasculaire, tumeur cérébrale ou médullaire, hernie discale, syndrome de la queue de cheval, syndrome de wobbler, syndrome de Cushing, syndrome vestibulaire, syndrome de Claude Bernard Horner, hémiparésie faciale …

En orthopédie il s’agit de l’examen de référence pour toutes les lésions des articulations complexes où plusieurs os se superposent (coudes, poignets, chevilles…) et de la boîte crânienne.

Lorsque votre compagnon présente un jetage nasal qui dure, une otite qui ne guérit pas, une lésion derrière l’œil qui est difficile à identifier, une toux qui ne guérit pas, une fistule qui ne guérit pas, une boiterie qui ne guérit pas, une masse sous la peau qui augmente de taille, le scanner sera le plus souvent utilisé pour permettre à la fois un diagnostic et la mise en place d’une stratégie thérapeutique, en permettant notamment de visualiser les zones difficilement explorables par d’autres moyens (cavités nasales, région orbitaire, thorax, articulations temporo mandibulaires…)

Depuis l’ouverture du 1er scanner « hélicoïdal » en France par le Dr Keravel en juillet 2000,  le scanner est devenu aujourd’hui un examen de routine comme l’était devenue l’échographie quelques années auparavant, en particulier en cancérologie pour les bilans d’extension et pour les chirurgiens qui ne partent plus ‘à l’aveugle’ évitant ainsi de faire souffrir inutilement vos compagnons.

Suite : Echographie